Le régime "spaghetti"

Du tennisman au footballeur, en passant par le nageur, le régime "pâte" a envahi le monde sportif depuis plusieurs années. Il a pour but d’augmenter les réserves en glycogène, le carburant du muscle.

Le "régime spaghetti", est destiné aux sportifs de haut niveau qui préparent une compétition. Mis au point par des médecins scandinaves dans les années soixante, il a été popularisé par les "pasta party", très en vogue il y a quelques années dans le milieu sportif.

Son principe

Il s'agit d'accroître les réserves en glycogène des muscles grâce à une alimentation particulière dans les jours qui précèdent la compétition, afin d'obtenir de meilleures performances.

Sa réalisation

Elle se fait en plusieurs étapes :

Pendant la période d'entraînement

Le sportif adopte une alimentation à haute valeur calorique (en raison des dépenses énergétiques très élevées), dans laquelle le pourcentage de l'énergie fournie par les glucides est portée de 50 % ou 55 % à environ 60 %. Le régime est normalement équilibré par ailleurs.

Une semaine avant la compétition

Pendant quelques jours, le sportif reçoit une alimentation pauvre en glucides, en même temps qu'il fait des exercices physiques importants et prolongés. Ceci a pour objectif d'épuiser au maximum ses réserves en glycogène.

Cette phase est parfois remplacée aujourd'hui par une seule journée d'exercices physiques intenses, et un régime comparable à celui de la période d'entraînement.

Durant les deux ou trois jours qui précèdent immédiatement l'épreuve, l'alimentation est, au contraire, très riche en glucides (65 % à 75 % de l'énergie totale). D'où, bien sûr, la présence dans les repas de pâtes, mais aussi de riz, de pommes de terre et de produits sucrés, consommés en abondance. L'entraînement reste très léger, pour "économiser" le glycogène formé.

Le résultat

On obtient ainsi une augmentation de 10 à 20 % du stock de glycogène musculaire, donc un accroissement appréciable des réserves énergétiques des muscles. Cela permet un effort physique plus prolongé.

Le "régime spaghetti" est surtout efficace pour les exercices sportifs intenses et d'assez longue durée. Bien sûr, il ne va pas transformer un sportif du dimanche en champion… Mais on peut toujours s'en inspirer pour optimiser l'alimentation avant une compétition.

Anne Laurent

Un petit goût d’Italie dans votre cuisine

En Italie, c’est connu et reconnu, on mange bien, et même très bien. Les Italiens ont l’art et la manière de sublimer des aliments aussi simples que la tomate ou les pâtes pour le plus grand bonheur de nos papilles. Une cuisine savoureuse où les légumes et les céréales mènent la danse sur une note d’huile d’olive. A Tavola !

La cuisine italienne est extrêmement variée et savoureuse. Outre les incontournables pâtes, elle recèle de nombreux plats aux vertus insoupçonnées.

La santé vient de la Méditerranée

Qui n’a pas entendu parler du fameux régime méditerranéen, encensé dès les années 1950 ? Ce régime riche en fruits et légumes, fait la part belle aux graisses instaurées (présentes notamment dans l’huile d’olive) et limite la consommation de viande (en particulier la viande rouge). Or ces vertus santé sont indéniables : il prévient le surpoids, les maladies cardio-vasculaires ainsi que de nombreux cancers. Des vertus encore récemment confirmées, lors de la Conférence internationale sur les bénéfices santé du régime méditerranéen qui s’est tenu à Rome en mai 2005.

Méditerranéenne, la cuisine italienne l’est totalement ! Elle séduit les papilles et offre une interprétation gourmande d’une alimentation saine et protectrice. Derrière sa simplicité apparente se cache un savoir-faire ancestral qui exalte les saveurs de chaque produit, qui rassasie avec des aliments riches en nutriments et pauvres en calories. Une cuisine facile à vivre à découvrir avec bonheur dès les premiers beaux jours. 

Le menu de la "Mama"

Avant tout, les repas italiens ne sont pas structurés comme les menus de l’hexagone. Exit le trio entrée, plat, dessert. A Rome, on savoure dans l’ordre : 
Les Antipasti 

Les hors d’œuvres exaltent les légumes. Poivrons, artichauts, champignons, trévise, aubergine, courgettes... Délicatement cuits sont marinés à l’huile d’olive et relevés d’herbes aromatiques. Un festival de saveurs, de couleurs qui suit les saisons et comble les organismes de nutriments précieux. Les vitamines préservées par une cuisson rapide sont protégées par les acides gras monoinstaurés de l’huile d’olive qui favorisent l’assimilation.

Le Primo 

Composé de pâtes (spaghetti, penne, rigatoni...), de risotto, de gnocchi (à la semoule de blé ou aux pommes de terre), de polenta (sorte de semoule à la farine de maïs) ou encore de potages, type minestrone, le premier plat met en valeur les céréales, agrémentés le plus souvent de petits légumes (asperges, tomates, roquette, céleri carotte, fenouil...). Extrêmement rassasiant, ce plat, riche notamment en glucides complexes et en fibres est peu calorique.

Le Secondo 

Viandes ou poissons sont les vedettes de ce plat de résistance, garni une fois encore de petits légumes. Certains sont indissociables de la viande : un osso-bucco, sans carottes, céleri et tomates n’est plus qu’un banal jarret de veau !



La cuisine italienne, ce sont également de nombreuses spécialités savoureuses…

La fameuse pizza 

Vieille de plus de trois mille ans, la pizza, cette pâte, issue d’un mélange de farine et de céréales est typique de l’alimentation méditerranéenne. Dès le XVIIIe, elle s’impose en Italie comme le plat préféré du peuple. Vendue dans la rue, elle se consomme sur le pouce. Rapide, pratique pas chère... Elle part à la conquête du monde entier. Chaque culture la préparant à sa façon, son profil nutritionnel est des plus varié. Un succès qui ferait presque oublier les recettes et le savoir-faire traditionnel italien.

La bruschetta 

Moins connue que la pizza, la bruschetta est tout aussi simple, savoureuse et variée que celle-ci.
 Ici, la pâte est remplacée par du pain grillé, frottée à l’ail et mouillée d’huile d’olive. Ensuite, chacun y ajoute ce qu’il veut : des tomates, de l’artichaut, des aubergines, du basilic, du thon, de la mozzarella, etc. Une préparation facile qui offre le bon goût de marier légumes et glucides lents !

La cuisine de César

Au pays de la dolce vita, les plaisirs de la bouche font partie de l’histoire.
 Au sommet de leur puissance, les Romains firent affluer des confins de l’empire toutes les richesses alimentaires pour offrir des banquets orgiaques. Excités par la diversité, ils goûtèrent de tout, de la cigale, de l’autruche, du loir, et même de la langue de flamant rose. Ces banquets extravagants et raffinés se devaient d’êtres somptueux. Mais si l’honneur d’un noble romain se mesurait à la générosité de ses banquets, au quotidien son alimentation gardait la frugalité des repas de légionnaire. Une certaine moralité du comportement alimentaire qui flatte la convivialité gourmande et condamne la gloutonnerie solitaire. Une éthique romaine que les irréductibles gaulois que nous sommes devraient méditer !

Buon Appetito !

Hélène Huret